Enzo Cataldo se présente comme un artiste complet : il danse, il chante, il fait du théâtre et il est musicien. Le « Et il est musicien » est une mauvaise formule en raison de ce « Et » qui semble verrouiller la liste des talents d’Enzo.
Enzo Cataldo vit la vie par le filtre de l’art mais ce filtre n’est pas un écran de paillettes jeté entre lui et la réalité du monde. Bien au contraire, la pratique de l’art n’a de sens que si elle ouvre aux êtres de ce monde de nouvelles perspectives, de nouvelles complicités et un nouveau regard sur les autres, sur soi-même et sur la vie. Le public d’Enzo n’a pas d’âge : les enfants applaudissent et rient des jeux d’Enzo, le public dit « adulte » admire le corps d’Enzo qui occupe la scène et se lance dans une étreinte haletante et sensuelle avec la musique.
Si le spectacle de la scène, illuminée par le corps du danseur, les lumières et les strass, donne aux spectateurs l’illusion de l’évidence et du naturel de ce qui est vu, il ne s’agit que d’un leurre. Rien n’est évident, ni facile pour un artiste exigeant. Derrière le geste gracile, se cachent de nombreuses heures de travail, de répétition, parfois de la souffrance mais toujours la récompense de trouver le bon geste, le bon tempo, ce petit secret qui donnera à l’effort l’illusion de ne pas avoir existé.
Enzo s’entraîne parfois au Fort-de-Mons. Le lieu est superbe. Les bâtiments semblent sertir une nature joyeuse et généreuse dans son exubérance. Nous avons suivi Enzo dans une salle de travail, c’est-à-dire une belle salle dotée d’un plancher, de miroirs au mur et d’une barre qui courre le long du mur. C’est le lieu de l’échauffement, de l’entrainement, de la répétition et de la création. Nous avons essayé de nous faire discrets et nous avons tenté de saisir ces instants étonnants où le corps devient un outil, un instrument, une palette, une œuvre d’art en mouvement. La sueur perle parfois du front et du torse mais le sourire est là, toujours là et pour longtemps.
Enzo est membre de la Compagnie Améthyste. Il participe à de nombreux spectacles. Je vous invite à visiter sa page Facebook, et son book sur le net.
Enfin, dernière invitation : sur le site de PgdeLyon, vous pourrez voir un diaporama présentant une sélection de photographies issues de cette séance de de travail.
Fred Lecoeur et PgDeLyon