Les villes sont souvent des lieux où de nombreux trésors s’offrent au regard du visiteur. Certaines cités, de par leur histoire prestigieuse, recèlent bien des merveilles architecturales, artistiques et gastronomiques. C’est le cas de Dijon, ville pour toujours rattachée aux ducs de Bourgogne, ville aux cent clochés, ville de musées, ville aux splendides hôtels particuliers, ville du pain d’épice, ville de la moutarde, ville du savoir vivre….
Dijon ne se recroqueville pas sur son passé et son patrimoine exceptionnels mais se métamorphose par de grands travaux destinés à rendre le centre ville aux piétons et à faciliter les déplacements par des modes de transports efficaces et le moins polluants. Dijon a désormais son tramway qui vient vous chercher ou vous déposer à la gare.
Dijon ville du temps présent contient en son sein diverses personnalités qui façonnent, pendant que vous lisez ces lignes, le patrimoine de demain. Il y a toujours un sentiment d’injustice mêlé de plaisir un peu égoïste à se rendre dans un lieu pour rendre visite à une personne dont on peut raisonnablement supposer qu’elle laissera une trace dans l’histoire et sera l’un des personnage dont on dira « il a vécu ici, il a écrit ici ». Au soir du 26 février 2013, à 21h43, je sortais enfin du TGV dans lequel j’avais pris place, en sur-réservation, pour découvrir les nouveaux aménagements de la gare de Dijon et me préparer à rencontrer un poète et nouvelliste de talent : Sylvain Escalier.
Sylvain Escalier vit et travaille à Dijon ! Il vient tout juste de publier son sixième recueil de poésie intitulé « Terre de soleils ». Son premier recueil « ETHEROSE » a été publié en 2004 aux éditions Librairie-Galerie Racine (Paris). Depuis, Sylvain Escalier a publié « Champs poétiques », « Le soleil s’est éclipsé », « Rose dans le vent » et « Calligrammes (2) ».
Sylvain ESCALIER est poète mais aussi auteur de nouvelles. Les Editions SansQu’ilSoitBesoin publient à compter de Mars 2013 un double recueil de contes et nouvelles de Sylvain ESCALIER : « Un ange est passé suivi de Démons ». Un prochain article sur cette publication vous sera prochainement proposé.
J’ai rencontré Sylvain ESCALIER pour parler de son travail, sa passion de l’écriture à laquelle il consacre sa vie, son quotidien, sa ville et de son recueil de nouvelles prochainement édité aux Editions SansQu’ilSoitBesoin.
Qui est sylvain ESCALIER ? Pour répondre à cette question, laissons l’auteur se présenter lui-même :
« « Je suis un être peut-être à part, j’aime la Création du cosmos et la création artistique en tant qu’écrivain : Les mots nous libèrent, les mots expriment le plus profond de notre être. J’aime écrire sur tous les registres : prose, poésie libre avec ou sans rimes.
Je retranscris les choses avec la sensibilité et l’émotion avec lesquelles je les ai ressenties.
De balades dans la nature, le poème naît, faisant vibrer tout mon être intérieur.
Les mots, une fois agencés et inscrits sur le papier font vibrer le cœur du lecteur.
Depuis 1997, la poésie accompagne mon cœur et elle est ma compagne lors de moments de solitude et de plénitude avec moi-même!
Variations de mon âme et de mon cœur, les mots s’agencent tel un puzzle et forment des images parfois fortes parfois fugaces ainsi qu’une musique en écho à celle de l’univers.
Auteur de nouvelles fantastiques, j’emmène le lecteur avec moi dans un monde étrange mais parfois proche d’une réalité tangible.
Des titres évocateurs de cette poésie révélant toute l’originalité de mon être :
ETHEROSE, CHANTS BUCOLIQUES, BALLADES DU COEUR, FANTASMAGORIES pour ne citer que ceux-ci et un recueil de nouvelles au titre des moins banals :
UN ANGE EST PASSE SUIVI DE DEMONS sonnent comme une mélodie universelle ! »
Il ressort tant de la présentation de l’auteur par lui-même que de sa rencontre à Dijon que Sylvain ESCALIER est un personnage atypique. Il ne s’est pas glissé dans les habits de l’homme rouage d’un système productif et normé. Il vit en observateur de notre monde. Il contemple la nature y compris la nature humaine, les jours et les nuits, la Terre et le ciel, la faune et la flore. De cette observation, il construit une expérience poétique. De son exclusion de ce que l’on pourrait appeler le système, il a réussi à préserver une part importante de l’enfance, sa naïveté, son innocence, sa candeur, sa fraîcheur. Son écriture est baignée de cette singularité. Elle peut déplaire à celui qui refuse de réenchanter le monde mais elle ne peut que séduire celui ou celle qui conserve au fond de lui un peu de l’enfant qu’il était. La vérité sort de la bouche des enfants dit-on, elle sort aussi de la plume des poètes qui possèdent la faculté de combiner la sagesse du vécu à l’émerveillement spontané des jeunes années au cours desquelles chaque individu découvrait le monde.
Poésies choisies de Sylvain ESCALIER :
Spectacle de magie
Ou pure folie ?
D’une perle de rosée
A un morceau de givre,
D’un bouton qui éclot
A une divine rose,
D’une feuille qui se décolle
A une plume sui vole,
La nature se métamorphose !
Comme dans les légendes
Où la féérie à ses génies,
Le cosmos lui aussi
A eu un auteur plein d’esprit !
(Extrait de : Terre de soleils)
Un nuage de moineaux
Un nuage de moineaux
Vient se fixer au faîte d’un arbre
Puis essaime dans le bleu du ciel
Emportant avec lui
Les couleurs de votre pays.
Au bord de l’eau
Doux joncs,
Cœur épris
Une nuit d’été.
Doux joncs,
Que le vent peigne,
Amour au soleil.
Doux joncs
Où le jour déjeune,
Invitant les abeilles.
A travers un sourire…
A travers un sourire,
Je cherche son parfum,
Ce parfum d’amours délicates.
A travers un murmure,
Je cherche son parfum,
Ce parfum d’amour féline.
(Extraits de : Rose dans le vent)
Le silence parle à lui-même,
Projette sa voix dans l’espace,
Résonne et se fait écho.
Le cosmos, lui, s’imprègne
De la musique profonde
Qui bat entre le ciel et l’eau.
Écoute le fil ténu
De l’eau qui coule,
De l’eau qui court.
Écoute l’écho, en sourdine
Du silence, obscur et noir,
Qui baigne la nuit étoilée.
Écoute la musique des cœurs
Qui respire à l’unisson.
(Extraits : Champs poétiques)
Ombres des feuillages
Glissant sur les eaux sauvages.
Ombres des visages,
Clair-obscur surgissant
Entre chien et loup.
Ombres de la vie,
Mystère flottant
Dans l’ombre des derniers soleils
Rayonnants d’automne.
(Extrait : Calligrammes (2))
Mon âme, mon âme, tu te reflètes
comme dans un miroir où le divin se projette.
Mon âme, mon âme, ta tristesse ce réfléchit,
translucide dans l’opacité de la nuit.
(Extrait : Le soleil s’est éclipsé)