En ces heures de confinement, le réflexe est d’ouvrir le poste de télévision ou de mettre la radio. Les messages anxiogènes se bousculant sur les ondes, on se replie naturellement sur Internet. On est d’abord fasciné par la succession incessante des actualités pour très vite se retrouver face à des informations stressantes. Alors, une fois les désirs de musique épuisés, une fois les yeux fatigués par la lumière des écrans en tout genre, on regarde avec envie les livres qui se morfondent sur nos rayonnages. Certains se sont jetés immédiatement sur les livres sans passer par les étapes télévision/radio/Internet/Films ou séries, d’autres ont suivi en totalité ou partie ce parcours de la distraction à domicile. Malheureusement, on a souvent envie de lire le livre que l’on ne possède pas surtout quand les librairies sont fermées et les livraisons plus ou moins possibles. Parfois, l’homme aime être contrarié.
Heureusement, il y des écrans non agressifs qui permettent de lire des livres qu’il suffit de télécharger. Ce sont les écrans des liseuses : aucune lumière, aucun rétro éclairage, l’impression de lire un texte imprimé sur papier.
Nous allons proposer, au fil des jours, des conseils de lecture aux personnes confinées. Des lectures qui vont pousser les murs de votre studio, voir de votre duplex pour les mieux lotis.
Certains livres sont magiques. Ils produisent l’effet d’un écran en cinémascope et vous entraînent dans des aventures lointaines, épiques, parfois dangereuses, parfois sensuelles mais jamais ennuyeuses. Et là, pas de risques de contamination au Covid-19 ou ses probables successeurs le Covid-20, 21 etc…
On ne peut pas sortir, il est difficile de se faire livrer alors vive le format Ebook ! J’oubliais, il faut une liseuse, c’est vrai. Au pire, vous pourrez aussi lire ces ouvrages sur votre ordinateur mais pour les yeux et le confort de lecture c’est moins réussi.
Premier conseil : le FIRE FLY (pour télécharger le livre : cliquer sur l’image ci-dessous)
On en a déjà parlé dans le passé, c’est René de Pont-Jest et le Fire Fly. Ce livre est l’occasion de suivre deux amis de Ceylan à Calcutta et de Calcutta à Canton. L’aventure est au rendez-vous mais la mort rôde en permanence. Cela fait un peu Covid-19 mais pour le lecteur c’est moins dangereux. Au cours de leurs aventures, le lecteur va découvrir notamment les Thugs, confrérie d’assassins professionnels, maîtres dans l’art de se déplacer en silence et dans celui du maniement de l’arme blanche. Le livre contient des images fortes : la chasse aux éléphants, cruelle et sans pitié pour ces grands animaux, l’attaque par les Thugs sitôt la nuit tombée ou la traversée de Ceylan.
Il y a dans ce livre, le souffle du Tigre du Bengale de Fritz Lang. René de Pont-Jest possédait l’appréciable don de rendre les scènes décrites palpables. Le lecteur a toujours l’impression de s’être glissé dans l’histoire et dans le sillage des protagonistes pour mieux voir, sentir et ressentir. Le livre est remarquable par le sens du rythme, qui jamais ne connaît de baisse de régime, et par l’art de décrire les personnages et les situations auxquelles ils sont confrontés. Ennemi de l’ennui, Le Fire-Fly, du nom du bateau de l’un des personnages principaux du livre, est une belle occasion de visiter des contrées exotiques pour un européen mais oh combien fascinantes par leur beauté et leur culture.
Le livre fonctionne avec efficacité car René de Pont-Jest parle indéniablement de ce qu’il a connu, du moins, il s’en inspire largement. Ces lieux géographiques, il les a foulés du pied. Très certainement, les personnages croisés au fil des pages ont existé. Pont-Jest savait mêler le vécu à l’imaginaire, l’air de rien. Et cet air de rien fait tout car c’est sans perception d’un effort, d’une peine et d’un artifice que le lecteur se laisse embarquer à bord du Fire-Fly avant, très vite, de poser pied à terre et de s’enfoncer dans les forêts d’Asie et les cités millénaires d’Extrême-Orient.
Le Fire-Fly est un livre conçu pour ouvrir aux lecteurs des horizons nouveaux et lointains. Dans ce livre, plaisir et détente ne riment pas avec médiocrité et vulgarité. L’histoire dépayse mais de façon intelligente. Evidemment, ce livre a sans doute plus de chance de plaire à un public masculin qui aime les aventuriers et les situations critiques. Il est certain que les adolescents trouveront bien du plaisir à embarquer à bord du Fire-Fly mais ce plaisir sera aussi accessible aux lecteurs plus chevronnés.
Deuxième conseil : LA DUCHESSE (pour télécharger le livre : cliquer sur l’image ci-dessous)
Avec cet ouvrage, René de Pont-Jest nous emmène dans un milieu qu’il connaissait bien, l’aristocratie. Porter le titre de duchesse est le signe de l’appartenance à que qu’il y a de plus noble et de plus haut dans la noblesse, à l’exception des princesses et des reines. Les titres se transmettent de naissance ou par mariage. A Paris, au 19ème siècle, la noblesse est économiquement une classe sociale en survie. Il faut faire des affaires ou alors savoir gérer son capital. Si on se montre incapable de faire fructifier son argent alors, tôt ou tard, c’est le déclin, les hypothèques, la banqueroute. Si en plus, on est un jeune duc qui fréquente les salles de jeux pour y perdre des millions, l’avenir est sombre. Heureusement au 19ème siècle, des agences matrimoniales un peu particulières mettaient en relation un noble endetté avec une roturière millionnaire. La pratique permettait à des familles de basses extractions d’accéder à des titres et à un prestige.
Dans cet ouvrage, René de Pont-Jest pose une loupe sur ce monde si particulier des nobles désargentés et des roturiers encombrés par leur passé. C’est un Paris splendide, celui des beaux hôtels particuliers, des calèches, des réceptions, des maisons de campagne, des salles de jeux mais aussi du bagne et des bas-fonds. Le duc est un homme bon mais sans tête, la duchesse une belle jeune femme qui apprend vite à survivre dans ce monde des apparences et des mensonges. Entre le duc et la duchesse, il y a la mère roturière. Une belle femme qui cherche à protéger sa fille. Il y a aussi un jeune médecin si démuni face à la passion amoureuse.
Ce livre est une machine à remonter le temps.
En plein confinement, René de Pont-Jest vous permet de voyager en Chine et en Inde (FIRE FLY) ou de fréquenter les beaux hôtels particuliers du Paris du 19ème siècle (La Duchesse Claude)
Télécharger les, c’est GRATUIT !!!!!
Fred Lecoeur